A toi qui trop assis, dans ton humble demeure
Vois son humble carcasse vouée à l’ankylose
A toi qui trop passif, languis seul et demeure
Figé, en proie au doute et à la lombarthrose
A toi qui comme nous espère l’ouverture
Le retour du printemps, l’air frais qui se respire,
La liberté d’aller explorer la nature
Se retrouver, enfin, juste aller et venir…
A toi qui ne sais pas combien de temps encore
Nous allons tous devoir négocier nos sorties
Préparer nos entrées dans le moindre drugstore
Avec tout l’attirail de précautions fourni …
En attendant la fin de ces temps de repli,
Il y a bien des choses à faire pour combler
Le manque d’oxygène, de dos qui se déplie
Depuis chez toi bien sûr, ou bien juste à côté
Il s’agit d’apporter jeux, joie et assistance
Aux jointures alanguies qui souhaitent remuer
Du mouvement facile, du rebond, de la danse
Ré-inventons ensemble avec simplicité
Les gestes quotidiens que notre corps attend
Ceux-là qui font du bien, activent et réchauffent
Courir ou bien marcher, cela dépend du temps
Le temps qu’on a, le temps qu’il fait, le temps qu’on s’offre
Le moral, ça s’remonte en montant les genoux,
En pliant, un deux, trois, les articulations
En bougeant le bassin et en gonflant les joues
Pour animer nos corps et nos esprits :
BOUGEONS !!